jeudi 27 août 2009

Chaud

Aujourd'hui, il fait plus de trente degrés. Oui, oui vous avez bien lu, on est en plein hiver (équivalent d'une fin janvier), il neigeait il y a un peu plus d'un mois, et maintenant, il fait trente degrés. Qui a dit que le climat se détraquait ?

Parce que rassurez-vous, (où prenez peur, c'est selon), on est pas du tout dans les normales saisonnières.

Pour le moment, c'est bien sympa de pouvoir se balader en T-Shirt et en jupe, mais je n'ose pas imaginer comment ce sera cet été.


Sinon, les cours à la fac se passent plutôt bien. Je me mords un peu les doigts d'avoir pris des cours dans l'après midi, car les ventilateurs ne font que remuer un peu plus l'air déjà bien chaud. Et la chaleur ne facilite pas la concentration, encore moins à l'heure de la sieste.

La bonne nouvelle, c'est qu'on va bientôt pouvoir commencer à aller se baigner au lac le week-end.


A part ça, l'espagnol devient vraiment facile, l'hébreu commence à rentrer.

dimanche 23 août 2009

Le rythme insensé de l'Argentine

On pourrait dire que j'ai pris le rythme argentin, mais ce n'est pas vraiment le cas. En fait, je me couche de plus en plus tard chaque jour, jusqu'à ce que je trouve qu'il est trop tard pour me coucher (vers 7h 8h, j'ai plus sommeil), auquel cas je décide de ne pas dormir du tout, ce qui me permet de retrouver un rythme à peu près normal le jour d'après en me couchant bien tôt... et de me redécaler dans la semaine. Avoir des cours distribués matin, après-midi et soir ne m'aide pas trop à trouver un rythme, et les soirées commencent souvent vers 2h, pour finir à 5 ou 6h.
Mais il ne faut pas croire que je sors tous les soirs. Souvent, je veille juste sans raison, parce que je n'ai pas sommeil. Comme ici il n'y a pas vraiment d'heure creuse, et toujours quelqu'un dans la salle commune pour assurer la réception, on perd un peu la notion du temps.

lundi 17 août 2009

Dique la quebrada


Alex et moi

Encore une Quebrada ! En fait ça veut dire falaise. Mais ça aurait voulu dire "raté" que ça ne m'aurais pas étonnée.
Cette fois, je suis partie avec Alex, un allemand de l'auberge, qui est aussi en échange à la UTN, et Stuart, un 5IF également en échange ici.
On a pris le bus, et on est arrivé à un lac artificiel ("dique" signifie barrage), qui est à priori très touristique en été. De là en marchant une heure et demi, on arrive à une cascade, et en marchant un peu plus, normalement, à un deuxième encore plus impressionnante. Que l'on a jamais trouvée. Mais le lieu était super quand même.

La première cascade


On a croisé beaucoup de vaches, qui avaient peur de nous. Peut être pour ça :

Restes de pique-nique ?

samedi 15 août 2009

Ca non plus c'est pas pareil

L'Université

En classe, les élèves arrivent un peu quand ils veulent, ou quand ils peuvent, puisque la plupart ont un job à côté. Beaucoup de cours commencent en retard, soit parce que le prof n'est pas encore là, soit parce que la salle n'est pas disponible. Un de mes cours est programmé de 17h30, mais les élèves et la profs on pris l'habitude de venir vers 18h15, car la salle est rarement libérée avant.
Quand un portable, qui n'est pas en silencieux, sonne, l'élève se lève, et va répondre dans le couloir, pour ne pas déranger la classe. En fait, les profs donnent leurs cours, et si les élèves en manquent une partie, tant pis pour eux : c'est leur problème, ils sont autonome, ils le rattraperont à leur façon.
Les profs et les élèves se tutoient pour la plupart, il y a une grande familiarité.
L'autre jour, dans un cours à trois profs, les deux prof qui ne parlaient pas mâchaient toutes les deux des chewing-gum. Je me suis sentie un instant dans la peau d'un prof français, un peu choquée, et gênée par cette attitude...

Les travaux

Ce week-end, nous n'avons pas d'eau. Plus précisément, l'eau est coupée dans tout le quartier Nueva Córdoba pendant trois jours, pour cause de travaux. Pas de douche, pas de vaisselle, on garde l'eau qu'on peut pour la chasse d'eau. Il faut préciser que Nueva Córdoba est le quartier étudiant, en plein centre ville, d'une surface d'environ 700m par 600m, le quartier des bars et restaurants, sans compter quelques hôtels...
Une amie va me prêter sa douche demain, et on va aller cuisiner chez elle. Pour le reste, on achète des grandes bouteilles d'eau minérales (généralement plus chères qu'en france).

mercredi 12 août 2009

Quebrada del Condorito... ou presque

Lundi fut une journée mémorable.

J'avais passé le WE à réviser mon partiel de mercredi, et j'ai profité de mon lundi libre pour sortir un peu de la ville.


Je suis partie le matin avec Jack, un Australien de l'auberge. L'objectif était d'aller à Quebrada del Condorito, un parc naturel dans les sierras autour de Córdoba, où on peut voir le fameux condor. Mais comme le voyage est la moitié du plaisir, on voulait faire une partie en stop.


On a pris un bus jusqu'à un petit village à l'entrée des sierras. C'était déjà magnifique.


Ensuite, on a fait du stop. On était environ à 60 km, sur l'unique route des environ, où ne passait qu'une voiture toutes les dix minutes. L'endroit était sec, avec une végétation rase et de l'herbe jaunie, comme un été en Provence. Et comme un été en Provence, nous sommes tombés un peu lus loin sur une immense zone noire, qui avait brûlé quelques mois plus tôt, acte criminel servant apparemment des desseins politiques...

La plupart des voitures qui passaient était des voitures de location avec des touristes, mais aucun ne s'est arrêté. Ce qui n'était pas plus mal, puisque finalement, on a été pris par un couple d'argentin dans un vieux pick-up, et on a pu profiter du paysage en montant dans la benne.


Ils nous ont laissé cinq kilomètre plus loin, devant un étal de nourriture et d'artisanat, au milieu de nulle part.

On a discuté avec un des deux vendeurs, fan de Manu Chao, qui nous a raconté qu'avant se tenait là leur restaurant, entièrement brûlé lors de l'incendie. Du coup, ils vendaient des produit régionaux et des confitures maison, en attendant de reconstruire leur restaurant.

On leur a acheté du fromage de chèvre et du saucisson.



Plus tard nous avons était pris par un énorme poids lourd. Le chauffeur racontait qu'il n'aimait pas ce métier. Il possède des terres avec des fruitiers, mais l'année dernière, entre le climat et la crise, n'a pas rapporté grand chose, et qu'il est obligé de faire ça pour compenser.


Pourtant, lui comme les autres avait le moral. De toute façon, "dans ce pays, il ne faut jamais arrêter de travailler" nous a-t-il dit. Quand on a exprimé notre sympathie, tous nous ont dit que c'était comme ça, comme une part normale de la vie. Il faut dire que l'Argentine a connu tellement de bouleversements économique que les Argentins ont appris à ne rien considérer comme acquis. Il y a quelques années, leur pouvoir d'achat a été divisé par trois du jour au lendemain, les banques sont parties avec leur argent, et il a fallu tout reconstruire. Depuis 2007, l'Argentine a connu une inflation d'environ 25%. Dans ce pays où rien n'est sûr, les gens on choisi d'adopter une attitude un peu fataliste, où on s'en sort au jour le jour, faute de pouvoir compter sur du long terme.


Nous avons fait une bonne centaine de kilomètres dans ce camion, traversant toute la sierra. Le lieu est magnifique. Complètement désert, quelques touffes d'herbe jaune et des cailloux, parfois un reste de neige, et les condors qui dominent le ciel. De loin, on ne voit qu'un rapace comme les autres, mais quand il se rapproche, on se rend compte qu'il est vraiment, vraiment immense. Et puis il a le bout des ailes en éventail et le col blanc.



Pas de photos du condor, mais vous pouvez toujours en voir un ici.


Nous avons raté l'entrée du parc. Le chauffeur ne connaissait pas, et nous n'avons vu aucun panneau le signalant. A un moment, nous pensions y être, mais n'étant pas sur, et étant à plus de 50km du premier village, nous n'avons pas voulu tenter notre chance à pied.

Du coup, nous sommes descendu dans le premier village, d'où nous étions sûr d'avoir un bus pour rentrer (il y a un bus par heure, de jour comme de nuit, qui coûte environ 4€ jusqu'à Córdoba).



Et nous n'avons pas regretté, car l'endroit était magnifique. Il y a une rivière qui passe au centre du village, avec d'énormes rochers façonnés par les crues.



dimanche 9 août 2009

Ici c'est pas pareil

(copyright Dadou)

Ici, Mac Donald's fait des Sundae au chocolat Milka, avec des morceaux d'Oreo Cookie.


Ici, on peut acheter du poulet à quatre pesos le kilo (0,74€). Par contre le fromage rapé, c'est un euro les cent grammes.


Ici le vendeur m'a conseillé d'entretenir mes bottes avec du spray nettoyant pour meubles au silicone.


Ici, à une heure du mat', les bars ne sont pas encore tous ouverts.


Ici, pas de tri sélectif. Mais les sans abris trient les poubelles pour récupérer tout ce qui se recycle.


Ici, quand tu commandes une bière, c'est 75cl. Jamais vu de si gros gobelets.


Ici, à la banque, tu ne peux retirer que des billets de cents pesos. Par contre, les commerces n'ont jamais la monnaie sur 100. Pour les pièces, c'est pire. Le métal vaut plus que la valeur nominale, et elles commencent à disparaître.


Ici, c'est bientôt le printemps !


vendredi 7 août 2009

Rentrée

Voilà une semaine que je suis rentrée,
il est temps de faire un petit point.
L'Université

L'université est très sympa. J'y vais en bus, qui passent à 50 mètres de l'auberge.
Je n'ai pas cours le lundi, et les autres jours, les horaires sont très variables :
mardi 13h ->18h
mercredi 18h -> 23h
jeudi 8h->15h30
vendredi 10h30 -> 20h (grosse journée, avec une pause de 16h30 à 18h)

Les cours n'ont rien à voir avec les cours en France. Le contenu oui, mais la forme est très différente. Ici tout va plus lentement. Les profs prennent le temps d'expliquer, d'écrire au tableau, de s'assurer qu'on a compris. C'est extrêmement agréable. J'ai un peu l'impression de me retrouver au lycée, où aller en cours était plus un plaisir qu'une corvée.

En France, à l'INSA en tout cas, les profs ont tous des présentations power point qui passent à toute allure. Une prof m'a avoué l'an dernier que ça lui permettait d'aller presque dix fois plus vite (disons voir dix fois plus de choses) que la vitesse à laquelle allaient les cours quand elle même était à l'INSA. La même prof se demandait pourquoi les élèves ne prenaient plus de notes, dormaient, n'étaient pas attentifs, séchaient les cours, ce qui d'après elle n'arrivait pas autant à l'époque. L'an dernier, je n'avais pas vraiment fait le lien, et je n'avais pas su quoi lui répondre. Je me disais : "Peut être sommes nous vraiment pire qu'avant, nous avons perdu la soif d'apprendre...".
Aujourd'hui je saurais quoi lui dire.
Il y a un dialogue qui ne fonctionne plus en IF. D'un côté comme de l'autre, on voudrait en parler, mais on n'arrive plus à reconnaître les problèmes. Ce n'est qu'en allant à l'étranger qu'on se rend compte... Et évidemment, les IF ne partent qu'en 5e année, ce qui ne facilite pas les retours.
En IF, c'est la course aux connaissances. Il faut que nos élèves en sachent toujours plus.

Gavons-les de connaissance, et demandons nous: "mais pourquoi n'ont-ils plus soif d'apprendre comme nous à l'époque ? Quelle génération ingrate !"

Je suis presque écoeurée qu'en j'y pense. Nous avons tous passé l'année dernière à nous dire que ce qu'on apprenait pourrais être intéressant si on avait un peu le temps de s'y intéresser. Au final qu'a-t-on appris ? Qu'a-t-on retenu de l'an dernier ? Les vagues contours de quelques matières. Si je cherche les détails, je me rends compte que rien n'est resté. DATA OVERFLOW.

Les ingénieurs INSA ont pour la plupart l'impression d'avoir volé leur diplôme : "Je n'ai rien appris. Je ne foutais rien dans mon hexanôme. Je n'allais pas en cours. Je copiais les annales comme tout le monde à ces partiels où ce n'est même pas interdit" :
TOUS DOCUMENTS AUTORISÉS.
Soit disant pour nous apprendre à chercher l'information.

L'INSA nous apprend à gérer le trop plein, à travailler en groupe, et à pomper sur internet. Finalement, c'est ce que nous ferons pour la plupart dans nos années de boulot. Laissant la réflexion à des gens plus brillants qui auront fait la fac.

Quel gâchis de temps, d'argent...


mardi 4 août 2009

Triste

Aujourd'hui, j'avais mon premier cours à l'UTN. Je pourrais vous parler de ça, mais en fait aujourd'hui je suis plutôt triste. Juan, l'uruguayen dont je parlais en dessous s'est fait virer de l'auberge. Je me demandait aussi comment il pouvait payer. En fait, il ne peut pas. Ambiance cool, mais pas si cool. Apparemment ce n'est pas le seul à ne rien payer mais l'autre est plus proche du proprio...
Bref, du coup hier, c'était notre dernière soirée avec la petite bande qui s'était un peu formée autour de lui (il faut dire que la guitare était à lui, maintenant on est réduit aux CD). Du coup on s'est couchés vers 7h, et pas du tout pour moi. Aujourd'hui, l'auberge parait un peu vide, et pas aussi sympathique.

dimanche 2 août 2009

Retour au LOCOmotion Pop Hostel

Je suis bien contente en fait d'être revenue ici, dans cette auberge de fous et de hippies.
Hier, on a mangé des pizzas maisons faites par un uruguayen qui voyage avec rien ou presque.
Aujourd'hui après midi posé avec de la guitare, foire d'artisanat, et ce soir on va voir du cirque, au centre culturel où je vais certainement prendre des cours de trapèze et de draps. Apparemment le cirque est vraiment populaire ici.

Quelques photos de la faune étrange de l'hostel.

Kabure

Jimmy (le maori de l'Ile de Pâques)

Juan (l'Uruguayen)

samedi 1 août 2009

Vacances à Buenos Aires

Comme promis, un post pour vous raconter mes vacances à la Capitale. Accrochez-vous, ça risque d'être long.

Samedi
Samedi soir, après être allée à la Rural, je suis rentrée à l'appartement, où on a fêté l'anniversaire de Cecilia, mon hôte. Il y avait un peu de famille, et assez vite j'étais complètement perdue dans la conversation. Ils parlaient de politique. C'est le sport préféré des argentins. Ici, tout le monde a son mot à dire. Partout on voit des gens qui tractent, qui manifestent, qui protestent. Je n'y connais encore pas grand chose, mais je sens que je vais vite devoir m'y mettre.
Ce soir là, j'ai aussi appris que l'UTN, l'université où je vais, et plutôt bien reconnue en Argentine. Bon, évidemment, l'avis était un peu biaisé, vu que le beau père de Cecilia est vice-président de l'UTN de Gallego, mais quand même, ça fait toujours plaisir.

Dimanche
Dimanche je suis allée faire du shopping. Buenos Aires est un peu la capitale de la mode ici, et tout est un peu moins cher qu'en France. J'en ai profité pour m'acheter un vrai manteau d'hiver, et des bottes en cuir, histoire d'avoir un peu moins froid.
Buenos Aires est vraiment une ville sympa. Ce qui fais u peu se demander pourquoi je suis à Córdoba plutôt que d'être là bas. C'est un peu comme demander un échange en France à Lyon plutôt qu'à Paris. La ville est grande, on peut tout y trouver (même des boîtes au lettre).


Ici les bus circulent toute la nuit, et il y a aussi un réseau de métro pas du tout cher : 1,10 pesos le voyage, soit 20 centimes d'euro. La première ligne date du début du siècle dernier, et ils n'ont pas changé les trains, qui du coup sont un aspect très rétro.

Lampes du métro A

Intérieur bois

Le soir , j'ai retrouvé Pascal et Federico, d'autres amis de Damien. Ca m'a fais du bien de parler un peu français. On a fait un tour dans Buenos Aires de nuit, un peu déserte en cette fin de week-end, avant de rentrer manger chez eux.

Lundi
Lundi, je suis allée à Recoleta. C'est un quartier étudiant/branché, où on peut trouver le Hard Rock Café de Buenos Aires, ainsi que de très bon glaciers.

La fac de droit, d'un style situé quelque part entre le Parthénon et un bloc de béton soviétique.


Floralis Générica

C'est une sculpture de 23 mètres de haut (d'après wikipédia) juste à coté de la fac de droit. Sur la photo elle est fermée car le soleil se couche, mais apparemment elle est ouverte dans la journée. Elle est dans un bassin, au milieu d'un parc plein de couples qui s'embrassent dans l'herbe par 12° (j'imagine pas ce que ça doit donner en été).


l'Avenidad del Libertador

Mardi
Mardi, balade dans le nouveau quartier branché/moderne/luxe de Buenos Aires : Puerto Madero. L'ancien port en plein centre ville a été transformé et accueille aujourd'hui des hôtels et des appartement de luxe, ainsi que des bars et restaurants. Les docks ont été transformés en loft magnifiques, et les grues restent pour faire joli.

Ancien dock, nouveaux appartements

Le "pont de la femme", et derrière, des immeubles d'appartements de luxe

Une chose à laquelle on est pas habitués en France : Ici, les immeubles d'habitation sont très haut. On en trouve souvent d'une vingtaine d'étage, même en plein centre ville, entre un café et un église. Ces immeubles ci font cinquante étage, et évidemment, les derniers sont hors de prix. Il faut dire que de là-haut, on a une vue imprenable sur Buenos Aires d'un côté, et la réserve écologique puis la mer de l'autre.
Car c'est l'autre attraction de Puerto Madero : La "réserve écologique". Où comment le gouvernement de la ville a su être très opportuniste. En fait, quand le port s'est construit au début du vingtième siècle, les gravats et autres déchets ont été rejeté un peut plus loin, formant un vaste terrain vague coincé entre le port et la mer. Depuis, la nature a repris ses droit, et cette zone marécageuse accueille maintenant une flore et une faune variée.

La skyline de Buenos Aires depuis la "réserve écologique"

A priori, on peut voir des iguanes, des serpents, et plein d'autres bébêtes, mais il faudrait y aller tôt le matin, car quand j'y étais, les chemins étaient pleins de gens qui faisaient leurs footing. Du coup j'ai surtout vu des oiseaux.

C'est quelque chose qui m'a fait bizarre quand je suis arrivée ici. De loin, les parcs ressemblent à n'importe quel parc français. Mais il suffit de s'approcher un peu pour voir que tout est différent. Je ne reconnaît aucun arbre, aucune sorte d'oiseau.
Les platanes des bords de route sont remplacés par de grand arbres tortueux, avec des silhouettes de chêne, une écorce qui part en morceau comme celle du pin, et des feuilles entre le frêne et l'acacia, d'un vert plus sombre. Ils sont en feuilles en plein hiver. Il y a aussi un cousin du mimosa, avec des feuilles moins fines. Et puis un genre de croisement entre un pin et un filaos.

Un autre arbre courant ici : de gros fruits et un tronc couvert d'épines

Au niveau des oiseaux, il y à quand même des pigeons. Il y a aussi des perroquets verts et gris. Les moineaux sont remplacés par d'autres que j'appelle des rouges-gorges, mais qui n'en sont pas : les mêmes couleurs mais "rouges" dessous et pas de la "gorge", et surtout plus gros.

Dans la réserve j'ai vu d'autres oiseaux :

Un genre de pic, qui farfouillait dans l'herbe

Ceux-ci ont comme un bandeau noir sur les yeux et le bec, le ventre jaune vif, et le dos et les ailes brunes.

Il y avait aussi de tout petits oiseau brun/noir, et un autre que je n'ai pas vu qui faisait un bruit de jouet en plastique pour chien.

Mercredi
Cette semaine à Buenos Aires, j'ai fais des nuit de 11 heures en moyenne. Le soir, j'étais crevée dès 11 heures, et le matin, je n'arrivais pas à sortir du lit avant 10 ou 11 heures. Je pense que c'est de parler espagnol toute la journée qui me fatigue comme ça. Heureusement, ça devient de plus en plus facile. Mais du coup, mercredi, j'avais la flemme. La "fiaca" argentine. Une sacrée envie de rien faire sur un canapé devant la télé.
Vers 17h, Cecilia est venue me bouger, et on est allées au MALBA (Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires) ensemble. J'ai adoré. Le musée n'est pas très grand, mais l'expo temporaire "escuelisma" m'a beaucoup plu. C'est de l'art moderne réuni par un artiste dont j'ai oublié le nom, qui soutient que beaucoup d'oeuvres d'artistes argentins sont fortement influencées par l'iconographie, et des méthodes d'apprentissages de l'école primaire argentine.
Il y avait une sculpture en savon énorme, un genre de nuage suspendu au plafond, qui était superbe. Je suis définitivement plus touchée par l'art moderne et les sculptures que par la peinture et les classiques.
A l'étage en dessous il y avait une collection permanente d'oeuvres importantes latinoaméricaines. A part un tableau de Frida Kahlo, je ne connaissait rien, et c'est Cecilia qui m'a dit plus tard qu'elle connaissait la plupart des artistes et des oeuvres exposées.

Jeudi
Jeudi, je suis allée à San Telmo, le quartier "historique" de Buenos Aires. J'y étais déjà passée de nuit avec Pascal, mais là j'ai pu prendre le temps de m'imprégner de ce quartier, qui me fait un peu penser à Paris. J'ai pris un café sur la place Dorrego, ou il y a des "spectacles" de tango toute la journée. Je ne sais pas si c'est le tango ou si c'est moi, mais il flotte là bas une espèce de nostalgie sourde, c'était une vrai expérience émotionnelle pour moi.
Après, j'ai voulu passer sur les pas de Damien, et je suis allée au Britanico, qui parait-il, a changé, mais qui reste un symbole du quartier. C'est dans ce bar que se réunissaient autrefois les intellectuels, écrivains et penseurs de Buenos Aires. Et aussi à l'occasion Damien et Pascal.

Le Britanico


Un autoportrait au parc Lezama, à San Telmo

Vendredi

Dernier jour. Je voulais encore voir Palermo Viejo, et la Boca, il a fallu que je me lève tôt.
Palermo Viejo est un ancien quartier qui a été un peu délaissé pour Nuevo Palermo notamment (étonnant, non ?). On peut y trouver des vieilles maisons assez jolies, et des boutiques de créateurs, et c'est pour ça que j'y allais. J'ai notamment trouvé une superbe papeterie, avec du papier maison de bonne qualité. Ou disons, du papier qui ressemble plus à notre papier européen. Ici, les cahiers courants utilisent du papier de canne à sucre qui est moins lisse, et jauni un peu. En même temps, c'est sûrement mieux pour l'environnement, ça veut dire qu'il n'est pas blanchi au chlore...


Promeneur de chien, un métier en vogue à Buenos Aires

Le midi, j'ai mangé du porc à la Parilla dans un resto de Palermo. J'ai presque réussi à venir à bout de mes 500gr de viande.

L'après midi, je suis allée à la Boca, quartier à la fois très touristique et très pauvre de Buenos Aires. Il est connu pour ses murs multicolores et ses maisons en tôles. Dans les quelques rues touristique, c'est un peu Montmartre avec les vendeurs de peintures et de portraits. Les maisons en quasi-ruine et les pseudo-bidons-villes avoisinants sont cachés par de grandes palissades en tôles. Dans les autres rues, il est déconseillé de se balader seul, et la misère est flagrante.

El Caminito, la rue la plus célèbre de Buenos Aires

Les maisons en tôle traditionnelles