mercredi 12 août 2009

Quebrada del Condorito... ou presque

Lundi fut une journée mémorable.

J'avais passé le WE à réviser mon partiel de mercredi, et j'ai profité de mon lundi libre pour sortir un peu de la ville.


Je suis partie le matin avec Jack, un Australien de l'auberge. L'objectif était d'aller à Quebrada del Condorito, un parc naturel dans les sierras autour de Córdoba, où on peut voir le fameux condor. Mais comme le voyage est la moitié du plaisir, on voulait faire une partie en stop.


On a pris un bus jusqu'à un petit village à l'entrée des sierras. C'était déjà magnifique.


Ensuite, on a fait du stop. On était environ à 60 km, sur l'unique route des environ, où ne passait qu'une voiture toutes les dix minutes. L'endroit était sec, avec une végétation rase et de l'herbe jaunie, comme un été en Provence. Et comme un été en Provence, nous sommes tombés un peu lus loin sur une immense zone noire, qui avait brûlé quelques mois plus tôt, acte criminel servant apparemment des desseins politiques...

La plupart des voitures qui passaient était des voitures de location avec des touristes, mais aucun ne s'est arrêté. Ce qui n'était pas plus mal, puisque finalement, on a été pris par un couple d'argentin dans un vieux pick-up, et on a pu profiter du paysage en montant dans la benne.


Ils nous ont laissé cinq kilomètre plus loin, devant un étal de nourriture et d'artisanat, au milieu de nulle part.

On a discuté avec un des deux vendeurs, fan de Manu Chao, qui nous a raconté qu'avant se tenait là leur restaurant, entièrement brûlé lors de l'incendie. Du coup, ils vendaient des produit régionaux et des confitures maison, en attendant de reconstruire leur restaurant.

On leur a acheté du fromage de chèvre et du saucisson.



Plus tard nous avons était pris par un énorme poids lourd. Le chauffeur racontait qu'il n'aimait pas ce métier. Il possède des terres avec des fruitiers, mais l'année dernière, entre le climat et la crise, n'a pas rapporté grand chose, et qu'il est obligé de faire ça pour compenser.


Pourtant, lui comme les autres avait le moral. De toute façon, "dans ce pays, il ne faut jamais arrêter de travailler" nous a-t-il dit. Quand on a exprimé notre sympathie, tous nous ont dit que c'était comme ça, comme une part normale de la vie. Il faut dire que l'Argentine a connu tellement de bouleversements économique que les Argentins ont appris à ne rien considérer comme acquis. Il y a quelques années, leur pouvoir d'achat a été divisé par trois du jour au lendemain, les banques sont parties avec leur argent, et il a fallu tout reconstruire. Depuis 2007, l'Argentine a connu une inflation d'environ 25%. Dans ce pays où rien n'est sûr, les gens on choisi d'adopter une attitude un peu fataliste, où on s'en sort au jour le jour, faute de pouvoir compter sur du long terme.


Nous avons fait une bonne centaine de kilomètres dans ce camion, traversant toute la sierra. Le lieu est magnifique. Complètement désert, quelques touffes d'herbe jaune et des cailloux, parfois un reste de neige, et les condors qui dominent le ciel. De loin, on ne voit qu'un rapace comme les autres, mais quand il se rapproche, on se rend compte qu'il est vraiment, vraiment immense. Et puis il a le bout des ailes en éventail et le col blanc.



Pas de photos du condor, mais vous pouvez toujours en voir un ici.


Nous avons raté l'entrée du parc. Le chauffeur ne connaissait pas, et nous n'avons vu aucun panneau le signalant. A un moment, nous pensions y être, mais n'étant pas sur, et étant à plus de 50km du premier village, nous n'avons pas voulu tenter notre chance à pied.

Du coup, nous sommes descendu dans le premier village, d'où nous étions sûr d'avoir un bus pour rentrer (il y a un bus par heure, de jour comme de nuit, qui coûte environ 4€ jusqu'à Córdoba).



Et nous n'avons pas regretté, car l'endroit était magnifique. Il y a une rivière qui passe au centre du village, avec d'énormes rochers façonnés par les crues.



1 commentaire:

  1. ça me rappele une expérience de recherche de condor perso... meme chou blanc pour trouver l'entrée du parc.. c'est peut etre une légende ne fait, pour que les mecs puissent continuer à vendre du fromage de chevre et de la confiture !

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