samedi 1 août 2009

Vacances à Buenos Aires

Comme promis, un post pour vous raconter mes vacances à la Capitale. Accrochez-vous, ça risque d'être long.

Samedi
Samedi soir, après être allée à la Rural, je suis rentrée à l'appartement, où on a fêté l'anniversaire de Cecilia, mon hôte. Il y avait un peu de famille, et assez vite j'étais complètement perdue dans la conversation. Ils parlaient de politique. C'est le sport préféré des argentins. Ici, tout le monde a son mot à dire. Partout on voit des gens qui tractent, qui manifestent, qui protestent. Je n'y connais encore pas grand chose, mais je sens que je vais vite devoir m'y mettre.
Ce soir là, j'ai aussi appris que l'UTN, l'université où je vais, et plutôt bien reconnue en Argentine. Bon, évidemment, l'avis était un peu biaisé, vu que le beau père de Cecilia est vice-président de l'UTN de Gallego, mais quand même, ça fait toujours plaisir.

Dimanche
Dimanche je suis allée faire du shopping. Buenos Aires est un peu la capitale de la mode ici, et tout est un peu moins cher qu'en France. J'en ai profité pour m'acheter un vrai manteau d'hiver, et des bottes en cuir, histoire d'avoir un peu moins froid.
Buenos Aires est vraiment une ville sympa. Ce qui fais u peu se demander pourquoi je suis à Córdoba plutôt que d'être là bas. C'est un peu comme demander un échange en France à Lyon plutôt qu'à Paris. La ville est grande, on peut tout y trouver (même des boîtes au lettre).


Ici les bus circulent toute la nuit, et il y a aussi un réseau de métro pas du tout cher : 1,10 pesos le voyage, soit 20 centimes d'euro. La première ligne date du début du siècle dernier, et ils n'ont pas changé les trains, qui du coup sont un aspect très rétro.

Lampes du métro A

Intérieur bois

Le soir , j'ai retrouvé Pascal et Federico, d'autres amis de Damien. Ca m'a fais du bien de parler un peu français. On a fait un tour dans Buenos Aires de nuit, un peu déserte en cette fin de week-end, avant de rentrer manger chez eux.

Lundi
Lundi, je suis allée à Recoleta. C'est un quartier étudiant/branché, où on peut trouver le Hard Rock Café de Buenos Aires, ainsi que de très bon glaciers.

La fac de droit, d'un style situé quelque part entre le Parthénon et un bloc de béton soviétique.


Floralis Générica

C'est une sculpture de 23 mètres de haut (d'après wikipédia) juste à coté de la fac de droit. Sur la photo elle est fermée car le soleil se couche, mais apparemment elle est ouverte dans la journée. Elle est dans un bassin, au milieu d'un parc plein de couples qui s'embrassent dans l'herbe par 12° (j'imagine pas ce que ça doit donner en été).


l'Avenidad del Libertador

Mardi
Mardi, balade dans le nouveau quartier branché/moderne/luxe de Buenos Aires : Puerto Madero. L'ancien port en plein centre ville a été transformé et accueille aujourd'hui des hôtels et des appartement de luxe, ainsi que des bars et restaurants. Les docks ont été transformés en loft magnifiques, et les grues restent pour faire joli.

Ancien dock, nouveaux appartements

Le "pont de la femme", et derrière, des immeubles d'appartements de luxe

Une chose à laquelle on est pas habitués en France : Ici, les immeubles d'habitation sont très haut. On en trouve souvent d'une vingtaine d'étage, même en plein centre ville, entre un café et un église. Ces immeubles ci font cinquante étage, et évidemment, les derniers sont hors de prix. Il faut dire que de là-haut, on a une vue imprenable sur Buenos Aires d'un côté, et la réserve écologique puis la mer de l'autre.
Car c'est l'autre attraction de Puerto Madero : La "réserve écologique". Où comment le gouvernement de la ville a su être très opportuniste. En fait, quand le port s'est construit au début du vingtième siècle, les gravats et autres déchets ont été rejeté un peut plus loin, formant un vaste terrain vague coincé entre le port et la mer. Depuis, la nature a repris ses droit, et cette zone marécageuse accueille maintenant une flore et une faune variée.

La skyline de Buenos Aires depuis la "réserve écologique"

A priori, on peut voir des iguanes, des serpents, et plein d'autres bébêtes, mais il faudrait y aller tôt le matin, car quand j'y étais, les chemins étaient pleins de gens qui faisaient leurs footing. Du coup j'ai surtout vu des oiseaux.

C'est quelque chose qui m'a fait bizarre quand je suis arrivée ici. De loin, les parcs ressemblent à n'importe quel parc français. Mais il suffit de s'approcher un peu pour voir que tout est différent. Je ne reconnaît aucun arbre, aucune sorte d'oiseau.
Les platanes des bords de route sont remplacés par de grand arbres tortueux, avec des silhouettes de chêne, une écorce qui part en morceau comme celle du pin, et des feuilles entre le frêne et l'acacia, d'un vert plus sombre. Ils sont en feuilles en plein hiver. Il y a aussi un cousin du mimosa, avec des feuilles moins fines. Et puis un genre de croisement entre un pin et un filaos.

Un autre arbre courant ici : de gros fruits et un tronc couvert d'épines

Au niveau des oiseaux, il y à quand même des pigeons. Il y a aussi des perroquets verts et gris. Les moineaux sont remplacés par d'autres que j'appelle des rouges-gorges, mais qui n'en sont pas : les mêmes couleurs mais "rouges" dessous et pas de la "gorge", et surtout plus gros.

Dans la réserve j'ai vu d'autres oiseaux :

Un genre de pic, qui farfouillait dans l'herbe

Ceux-ci ont comme un bandeau noir sur les yeux et le bec, le ventre jaune vif, et le dos et les ailes brunes.

Il y avait aussi de tout petits oiseau brun/noir, et un autre que je n'ai pas vu qui faisait un bruit de jouet en plastique pour chien.

Mercredi
Cette semaine à Buenos Aires, j'ai fais des nuit de 11 heures en moyenne. Le soir, j'étais crevée dès 11 heures, et le matin, je n'arrivais pas à sortir du lit avant 10 ou 11 heures. Je pense que c'est de parler espagnol toute la journée qui me fatigue comme ça. Heureusement, ça devient de plus en plus facile. Mais du coup, mercredi, j'avais la flemme. La "fiaca" argentine. Une sacrée envie de rien faire sur un canapé devant la télé.
Vers 17h, Cecilia est venue me bouger, et on est allées au MALBA (Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires) ensemble. J'ai adoré. Le musée n'est pas très grand, mais l'expo temporaire "escuelisma" m'a beaucoup plu. C'est de l'art moderne réuni par un artiste dont j'ai oublié le nom, qui soutient que beaucoup d'oeuvres d'artistes argentins sont fortement influencées par l'iconographie, et des méthodes d'apprentissages de l'école primaire argentine.
Il y avait une sculpture en savon énorme, un genre de nuage suspendu au plafond, qui était superbe. Je suis définitivement plus touchée par l'art moderne et les sculptures que par la peinture et les classiques.
A l'étage en dessous il y avait une collection permanente d'oeuvres importantes latinoaméricaines. A part un tableau de Frida Kahlo, je ne connaissait rien, et c'est Cecilia qui m'a dit plus tard qu'elle connaissait la plupart des artistes et des oeuvres exposées.

Jeudi
Jeudi, je suis allée à San Telmo, le quartier "historique" de Buenos Aires. J'y étais déjà passée de nuit avec Pascal, mais là j'ai pu prendre le temps de m'imprégner de ce quartier, qui me fait un peu penser à Paris. J'ai pris un café sur la place Dorrego, ou il y a des "spectacles" de tango toute la journée. Je ne sais pas si c'est le tango ou si c'est moi, mais il flotte là bas une espèce de nostalgie sourde, c'était une vrai expérience émotionnelle pour moi.
Après, j'ai voulu passer sur les pas de Damien, et je suis allée au Britanico, qui parait-il, a changé, mais qui reste un symbole du quartier. C'est dans ce bar que se réunissaient autrefois les intellectuels, écrivains et penseurs de Buenos Aires. Et aussi à l'occasion Damien et Pascal.

Le Britanico


Un autoportrait au parc Lezama, à San Telmo

Vendredi

Dernier jour. Je voulais encore voir Palermo Viejo, et la Boca, il a fallu que je me lève tôt.
Palermo Viejo est un ancien quartier qui a été un peu délaissé pour Nuevo Palermo notamment (étonnant, non ?). On peut y trouver des vieilles maisons assez jolies, et des boutiques de créateurs, et c'est pour ça que j'y allais. J'ai notamment trouvé une superbe papeterie, avec du papier maison de bonne qualité. Ou disons, du papier qui ressemble plus à notre papier européen. Ici, les cahiers courants utilisent du papier de canne à sucre qui est moins lisse, et jauni un peu. En même temps, c'est sûrement mieux pour l'environnement, ça veut dire qu'il n'est pas blanchi au chlore...


Promeneur de chien, un métier en vogue à Buenos Aires

Le midi, j'ai mangé du porc à la Parilla dans un resto de Palermo. J'ai presque réussi à venir à bout de mes 500gr de viande.

L'après midi, je suis allée à la Boca, quartier à la fois très touristique et très pauvre de Buenos Aires. Il est connu pour ses murs multicolores et ses maisons en tôles. Dans les quelques rues touristique, c'est un peu Montmartre avec les vendeurs de peintures et de portraits. Les maisons en quasi-ruine et les pseudo-bidons-villes avoisinants sont cachés par de grandes palissades en tôles. Dans les autres rues, il est déconseillé de se balader seul, et la misère est flagrante.

El Caminito, la rue la plus célèbre de Buenos Aires

Les maisons en tôle traditionnelles

1 commentaire:

  1. Un post bien détaillé avec moultes photos qui donnent envie de s'y rendre aussi. Je déteste l'enchaînement de situation qui m'a fait être si loin pendant que tu visitais tout ça.
    J'aurais bien aimé marcher main dans la main avec toi dans ces rues à la fois familières et embrumées dans les souvenirs. Et découvrir avec toi les petits trésors de Palermo que je ne connais pas...

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